Posted by : Maxime Hamon
lundi 31 août 2015
Carter fixait les trois personnes qui se dirigeaient vers eux à
toute allure. Celui qu'il pensait avoir abandonné dans le désert les menaient.
Il ordonna à ses hommes de former une barrière entre les 3 renégats et Cowton.
D'ailleurs ce dernier sortit la tête et hurla à son shérif :
Cow – Vous comptez les arrêter ou les regarder faire ?
Plusieurs caravanes ralentirent, contenant des hommes armés
jusqu'aux dents. Ils commencèrent à tirer en direction de nos héros afin de les
mettre en garde. Mais aucun d'eux ne ralentit. Ils étaient déterminés à en
finir. La Croix géante de Poté s'était déployé des deux cotés de son cheval. Il
tira un énorme missile en direction d'une des charrettes qui explosa en milles
morceaux. Carter ne pouvait qu'observer la chose. Ces hommes n'étaient que trois
mais ils avaient la force et la détermination d'une véritable armée.
Les balles continuaient de fuser vers nos héros. Une manqua
de peu Yann, lui lança une coupure sur le bras gauche. Poté s'approcha de lui
et lui demanda :
P – Je peux te demander une faveur ?
Y – Hum ?
P – Tu peux me laisser le shérif ?
Y – Tu es sur ?
P – C'est à moi de venger Lily, je te laisserai Cowton.
Y – Ca me va ! Je vous couvrirai tous les deux depuis derrière
le convoi.
M – Ah parce que j'y vais moi aussi ? Je pensais rester
tranquillement ici … en arrière.
Y – Nan il a besoin de toi !
M – Bon ! Bon !
Yann pointa son pistolet, appuya sur un des nombreux boutons
de la crosse puis tira en direction des différentes charrettes. Les balles
s'accrochèrent aux toiles et laissèrent échapper un immense nuage de fumée qui
cacha nos héros. Carter et ses hommes étaient totalement effrayés. Ils ne
voyaient plus les assaillants alors en réponse ils se mirent à tirer dans tous
les sens. Un cri se fit entendre, suivit d'un autre. Ces idiots se tiraient les
uns sur les autres. Carter tenta de les calmer mais rien ne semblait les
stopper. Soudain il entendit des bruits de sabots se rapprocher de lui, il tira
dans la direction du bruit mais cela ne l'interrompit pas. Il s'acharna mais cela
ne changea rien. Soudain il vit une ombre gigantesque se jeter sur lui. C'était
Poté. Il tomba lourdement sur Carter et le fit basculer en arrière. Les deux
hommes chutèrent dans une charrette qui se trouvait non loin de là. Poté se
releva le premier et envoya valser le conducteur qui se fit écraser par les
roues de la charrette. Carter se releva,
sortit son arme et tenta de descendre son adversaire mais le géant fut plus
rapide et désarma le shérif en le frappant dans le bras. Carter pour se
défendre, attrapa la première qui se trouvait à portée. Il empoigna un
objet métallique et menaça Poté avec. Carter tenait une immense poêle dans la
main. Un flottement s'installa pendant quelques instants. Ils se trouvaient dans
la charrette cuisine du convoi. Carter reprit ses esprits et frappa Poté avec
en plein visage. Notre héros tituba pendant quelques instants, puis rétorqua en
le frappant avec une casserole. Les deux hommes s'affrontèrent ainsi pendant un
petit moment, puis ils finirent par se battre à mains nues.
Yann était sur le cheval de Poté et cherchait à faire
fonctionner l'arme de son ami. Il regardait l'impressionnante quantité de
boutons et décida d' appuyer sur un au hasard. Cela déclencha une sulfateuse
qui décima la population d'une des charrettes. Yann eut un air choqué pendant
quelques instants, puis son coté joueur reprit le dessus et il s'amusa à tester
tous les boutons sur les pauvres hommes de Carter et Cowton.
Plusieurs miliciens se trouvaient dans une charrette, l'un
d'eux tirait dans le vide depuis l'ouverture, la fumée obstruant toujours leur
vision. Un des hommes qui chargeait son fusil appuyé contre la toile se mit
soudainement à hurler de douleur. Ses partenaires se tournèrent vers lui. Ils
remarquèrent alors la lame qui traversait le ventre de leur compagnon. Le
katana fila vers le bas et ouvrit en grand le ventre de pauvre bougre, qui
déversa ses tripes sur le sol. Ses partenaires se levèrent d'un bond et
tirèrent dans sa direction afin de tuer l'assassin, et d'achever les
souffrances du pauvre garçon. Les balles le traversaient comme une passoire et
très vite il ne ressembla plus à rien. Les tireurs finirent par se calmer et
fixèrent la toile toute trouée pendant quelques instants, comme s'ils
espéraient que quelque chose vienne les rassurer. Ils entendirent un clic, ils
tournèrent la tête à gauche et une balle traversa la tête de deux d'entre eux.
L'assaillant était Max, qui se tenait à la toile de la charrette. Ils
essayèrent de le descendre, mais notre ami se faufila rapidement parmis eux et
les désarma en leurs coupant la main à chacun. Il les fini ensuite en leur
tranchant la gorge. La fumée commençait à se dissiper et Yann remarqua la
tuerie que venait de faire Max. Il se dit alors :
Y – Faudra que je fasse attention à ne pas l'énerver celui-là.
Il n'y a pas qu'avec les couteaux de cuisine qu'il était adroit.
Max s'approcha des rênes et prit le contrôle du véhicule. Cependant, il n'entendit pas le cowboy qui se rapprochait de lui. Il pointa son arme vers notre rouquin, qui était concentré sur la route. Un bruit de coup de feu retentit, résonnant dans toute la vallée. L'homme qui s'apprêtait à tirer sur notre ami tomba de son cheval, blessé à la poitrine. Max se retourna et vit Yann lui faire signe, l'irlandais pensa :
Max s'approcha des rênes et prit le contrôle du véhicule. Cependant, il n'entendit pas le cowboy qui se rapprochait de lui. Il pointa son arme vers notre rouquin, qui était concentré sur la route. Un bruit de coup de feu retentit, résonnant dans toute la vallée. L'homme qui s'apprêtait à tirer sur notre ami tomba de son cheval, blessé à la poitrine. Max se retourna et vit Yann lui faire signe, l'irlandais pensa :
M – Je ferais mieux de ne jamais le mettre en colère, ou il
serait capable de me faire un deuxième trou de ….
Carter et Poté s'échangeaient toujours des coups de poings
dans le véhicule cuisine. Puisqu'il n'y avait personne aux commandes, la
charrette voguait de droite à gauche, heurtant d'autres véhicules de temps à
autres.
Carter, le visage tuméfié, moqua son adversaire en disant :
C - Tu ne te débrouilles pas trop mal pour un homme
d'église.
Poté rétorqua :
P – Toi par contre pour un shérif tu te bats comme un vieillard.
Le shérif, fou de rage, répondit en envoyant la tête de
notre pasteur se fracasser contre la cuisinière qui se trouvait à coté d'eux.
Poté attrapa un pot de verre et l'explosa sur le crâne de son adversaire.
Carter avait du sang qui lui coulait partout sur le visage. Sans raison, il se
mit à rire et rigola :
C – Vous me faites rire ! Vous pensez être la justice alors
que vous descendez des hommes à tour de bras, vous brulez des maisons. Vous pensez
vraiment être capable de vous attaquer au monstre qu'est Cowton ?
P – Tu parles de celui qui s'est enfuit comme un pleutre ?
Ca me parait plutôt jouable.
Il frappa une nouvelle fois Carter qui bascula en arrière,
tombant sur les chevaux. Poté se rua sur lui et tenta de le faire tomber mais
le shérif se cramponna aux chevaux afin de ne pas chuter. Il riposta en
frappant le géant en plein ventre. Il put ainsi remonter dans la carriole. Poté
eut du mal à récupérer, et de ce fait Carter put prendre le dessus sur le
pasteur, le plaquant au sol et le rouant de coups. Après un moment, il
s'arrêta. Le visage de Poté était déformé, son œil droit avait doublé de volume
et du sang venant de sa bouche coulant à flots. Le shérif lui chuchota à
l'oreille :
C – Tu sais c'est dommage que votre amie soit morte, elle
était plutôt jolie … Je l'aurais bien … fin tu vois quoi. Ça aurait été un
honneur pour elle, une sale sauvage. Je suis quelqu'un de très généreux avec
les êtres inférieurs.
Le visage de notre héros se déforma encore plus, mais cette
fois à cause de la colère. Il assena une énorme droite à Carter qui le mit
KO. Il enchaina avec une deuxième, une troisième. Le shérif tomba en arrière,
permettant au pasteur de se relever. Le géant attrapa le lieutenant de Cowton
par le col et commença à le frapper de toutes ses forces, à chaque endroit
qu'il pouvait atteindre, tout en gueulant :
P – JE T'INTERDIS DE DIRE ÇA SUR MA SŒUR ESPECE D'ORDURE !!!
C – Ta sœur …. Cette peau-rouge … C'était plutôt une P..
Il ne put finir sa phrase. Poté le frappa encore une fois en
plein visage, brisant la mâchoire du shérif mais se cassant la main au passage.
Il lâcha Carter qui tomba, l'air totalement hagard. Il attrapa le pistolet de
ce dernier et l'arma vers lui. Il s'apprêtait à tirer mais une balle traversant
le véhicule l'en empêcha. Il remarqua alors plusieurs ombres sur le tissu de la
carriole, se révélant être des hommes du shérif accrocher au véhicule. Il
descendit deux d'entre eux mais l'arme se révéla vite être a court de
munitions, et il restait encore quatre personnes en train d'assaillir le
véhicule. Poté savait la situation désespérée, et elle le devint encore plus
lorsqu'il aperçut Carter en train de s'enfuir en détachant un des chevaux. Il
tenta de le rejoindre mais un tir l'en empêcha à nouveau. Soudain un choc fit
trembler la charrette, faisant tomber un des hommes accroché sur le toit. Le pasteur sortit sa tête et vit Max en train
de fracasser son véhicule contre le sien, afin de faire diversion. Le rouquin
lui ordonna :
M – Occupe toi de Carter ! T'en fais pas pour eux je m'en
charge !!
P – Merci !! Je te revaudrai ça !
Poté sans attendre se jeta sur les chevaux, pour rejoindre
Carter qui se trouvait sur ceux de tête. Max rentra encore une fois dans la
charrette, faisant tomber un second cowboy. Il en restait deux. L'un
d'eux sortit son arme pour tirer sur notre ami, mais ce dernier utilisa l'arme
à feu cachée dans son sabre et le descendit d'une balle dans la tête. Cependant
le quatrième lui aussi avait son colt dans la main, et Max devait
recharger, ce qui le laissant sans défense. L'irlandais tenta de recharger le
plus rapidement possible mais il était trop tard, le cowboy allait lui tirer
dessus. Il n'avait plus qu'à espérer que la blessure ne soit pas mortelle.
Cependant ce ne fut pas le bruit d'un tir de pistolet qui résonna, mais celui
d'un énorme boulet de canon. L'énorme projectile déchiqueta la toile, ainsi que
l'homme qui se trouvait dessus. Les morceaux de son corps tombèrent sur le sol.
Max, choqué, regarda derrière lui, et aperçut Yann, qui se trouvait dans le
même état. Ce dernier s'exclama :
Y – Ce n'était pas le résultat escompté …
M – Au moins tu m'as sauvé la vie … Ils sont ou les autres ?
Y – Bah … Je me suis amusé avec l'arme de Poté … Elle est
vachement bien dis donc ! Je veux la …
M – Tu as déjà la tienne !
Y – Roux de mes ….
Poté se rapprochait de plus en plus du shérif qui tentait
tant bien que mal de couper les liens qui liaient les chevaux à la carriole.
Poté était enfin à portée de Carter mais ce dernier réussit enfin à défaire les
cordes. Les deux bêtes de têtes se détachèrent et il allait prendre le large. Poté
revit l'image de Lily morte dans ses bras. Il pensa que s'il échouait, il ne
pourrait pas ne le supporter. Il se devait de la venger, de les venger. Cet
homme a prit sa famille.
Poté s'élança de toute sa longueur, il attrapa Carter par le
col et le ramena sur son cheval. Les deux autres montures s'en allèrent. Poté,
d'un énorme coup de coude, assomma le lieutenant de Cowton. Poté prit alors une
des cordes que le shérif avait défaites quelques secondes plus tôt, et il
l'attacha solidement avec. Il détourna la route de la charrette qui se
dirigeait maintenant vers un étang. Il attendit le dernier moment, vraiment le
dernier moment. Il balança Carter qui passa sous la carriole et qui était
maintenant trainé par la charrette. Le pasteur libéra les chevaux alors que le
véhicule était sur le point de toucher l'eau. Les bêtes se décalèrent et la
charrette fonça dans le lac. Carter se réveilla, il était dans le dur mais il
sentait bien qu'il était trainé par quelque chose. Il observa autour de lui et
vit que Poté l'observait. Il leva les yeux et s'aperçu que la charrette était
en train de couler, l'entrainant peu à peu vers le fond de l'eau. Il se mit à
gesticuler dans tous les sens et à pousser des jurons à l'encontre de notre
géant. Il tenta de défaire ses liens mais Poté frappa plusieurs fois le pauvre
homme, s'acharnant sur ses bras. Ses jambes commençaient à toucher l'eau. Il
hurla à Poté :
C – Tu vas crever tu m'entends !! Cowton fera de ta vie un
enfer !!! DIEU TE PUNIRA POUR CA !
Poté fixa le shérif avec de la pitié. Il lui répondit :
P – Tu sais. Dieu est la dernière des choses à laquelle je
me soucis en ce moment. Ce que Dieu ne peut pas faire, je vais le faire. Je
vais t'envoyer en enfer, le seul endroit ou tu dois être.
La partie basse de son corps était sous l'eau. Il suppliait
Poté de l'aider, que c'était injuste de le laisser mourir et qu'il s'excusait
pour ce qu'il avait fait, il demandait le pardon de Poté. Notre héros le
dévisagea une dernière fois puis avant de partir il lâcha :
P – Et dire que Lily est morte à cause de toi … La vie
est vraiment une chienne des fois ….
Poté s'en alla, laissant Carter pousser des hurlements et se
faire lentement emporter dans l'eau glacée par la charrette.
Max et Yann fouillaient les différents cadavres afin de
trouver des indices sur la localisation exacte de la propriété principale de
Cowton. Poté les rejoignit. Max lui sourit et questionna :
M – Ca y est ?
Poté, l'air soulagé, répondit :
P – Oui … Une partie du travail a été accomplie.
Y – Vous savez … Que nous allons être des criminels
recherchés à cause de ça … Nous serons traqués par des chasseurs de primes.
P – Je n'en ai que faire. Si c'est la seule manière d'être
juste, c'est le chemin que nous emprunterons.
M – J'approuve … Puis je n'ai rien d'autre à faire alors.
Y – Bien … Dans ce cas …
Yann, qui venait de ramasser quelque chose, le montra à ses
amis. Il s'agissait d'un bout de papier ou était écrit le nom d'une ville se
trouvant à quelques kilomètres d'ici. Elle portait le nom du Père de Cowton, ce
dernier l'ayant fondé. Nos amis décidèrent de camper dans une forêt non loin
afin de ne pas attirer l'attention et de pouvoir penser à un plan
tranquillement.
Cowton avait été accueillit en héros dans sa ville natale,
mais il n'en avait que faire. Tout ce qu'il voulait c'était avoir des nouvelles
de ses hommes. Il attendit plusieurs heures, sans rien dire à personnes. Il finit par se rendre
lui-même sur les lieux de l'affrontement, accompagné d'un groupe d'une
cinquantaine d'hommes. Une fois sur place, ils ne purent que constater les
dégâts. Des charrettes en morceaux, des cadavres partout. Un garçon descendit
de son cheval, remarqua des traces étranges sur le sol. C'était comme si on
avait trainé quelque chose sur une longue distance. Il la suivit et finit par atterrir
près du lac. La trainée allait jusque dans l'eau. Curieux, il se pencha pour
voir ce qu'il avait d'enfouit dans le lac. Il poussa un cri de terreur qui
alerta Cowton et le reste des troupes. Ils s'approchèrent aux galops. Cowton
sauta de sa monture et regarda dans l'eau à son tour. Il fut parcourut
d'effroi. Il aperçut le visage déformé de Carter, qui était encore attaché à la
carriole. Il se retint de vomir. Il ordonna à ses hommes d'aller chercher le
corps afin de lui donner un enterrement descend. Une fois le cadavre en dehors
du lac, Cowton remarqua les doigts abimés de son shérif. C'était sans doute à
cause de sa tentative désespérée pour rompre ses liens. Il murmura :
Cow – Des monstres … Ce sont des monstres …
? – Qu'est ce qu'on fait chef ?
Cow – Ce qu'on fait ? C'est simple ! On devient comme eux !
Réunissez toute la ville ! Je veux que ça devienne un fort imprenable ! Et
Prévenez les autorités compétentes ! Je veux des renforts en cas de soucis ! Je
veux qu'ils payent !
? – Au sujet des esclaves on …
Cow – Attention ! Ce ne sont pas des esclaves !
Officiellement ce sont des employés de maison ! Fais les travailler ! Histoire
de protéger la ville.
? – et Après ?
Cow - … J'ai perdu une propriété. Je n'ai pas le luxe de
garder des noirs inutiles.
Nos trois amis étaient réunis autour d'un feu dans une forêt de
pins. Ils mangeaient en silence. Yann posa son assiette et dit :
Y – Je … Souhaiterais que vous restiez à mes cotés.
Max et Poté s'arrêtèrent de manger. Le rouquin posa son
assiette et lui répondit :
M – Je trouve que cette proposition est vachement ambigüe.
P – Désolé ma religion me l'interdit.
Y – Ce n'est pas ce que je veux dire. Je souhaite …
parcourir le pays … Aider les autres … Faire ce que j'aurais dû faire depuis le
début. Je n'ai jamais réussit à retrouver ma place depuis la guerre … et je
crois que je ne la retrouverai jamais.
M – Je te comprends … C'est dur de retrouver sa place après
un drame.
Y – J'aimerais que vous parcouriez ce pays à mes cotés. Je sais
qu'on se connait depuis pas longtemps, mais nous sommes les mêmes.
Ses compagnons ne répondirent pas tout de suite. Ils
regardaient tout deux le feu qui illuminait leurs visages marqués par un
profond sérieux. Poté finit par répondre :
P – Je n'ai plus personne alors … Je suppose que je peux
t'accompagner.
M – On m'a enlevé les miens, donc quitte à parcourir le
pays, autant que ce soit avec des fous comme vous.
Y – Nous allons faire vivre la volonté de Lily et du
Lonesome Cowboy. Nous allons reprendre leur œuvre. Mais nous ferions mieux de
nous coucher, demain sera une journée éprouvante.
Cowton observait ses travailleurs noirs en train d'installer
des barricades aux portes de la ville. Un homme les fouettait tout en aboyant
dessus afin qu'ils se pressent. Un de ses cowboys s'approcha du riche homme
d'affaire et lui chuchota à l'oreille :
? – La cavalerie devrait arriver dans quelques heures,
accompagné du Marshall donc en cas de soucis nous sommes couverts.
Cow – Très bien … La ville a été évacuée ?
? – Oui! Toutes les habitations sont maintenant occupées par
nos hommes ! S'ils essayent de venir ici, ils seront reçus par une pluie de
balles.
Cow – Parfait … Envoyé une troupe en reconnaissance.
Les esclaves ouvrirent les barricades et la petite troupe s'élança
dans la plaine, afin de savoir ou se trouvait les trois renégats. Cette
situation rappela à Cowton ses années en tant que général durant la Guerre
Civile. Il avait dû tenir des jours de sièges face à l'Union, mais il avait
réussit à les repousser. C'était son plus grand fait d'arme. Il en avait
torturé des soldats. Il s'en souvient d'un en particulier. Il l'avait torturé
pendant des jours afin de connaitre les plans de l'union, mais il ne cracha
jamais le morceau. Le pire dans cette histoire c'est qu'il s'échappa et que
dans la bataille qui suivit, il provoqua la défaite des troupes de Cowton.
Alors que Cowton s'était fait arrêter par l'union, il croisa une dernière fois
le regard de cet homme, qui avait été surnommé comme le légendaire cowboy qui sévissait
durant la même période. Par la suite, Cowton réussit à s'en sortir en donnant
une liste de noms, et le gouvernement le laissa tranquille. Il fut sortit de
ses pensés par des coups de feu et des cris. Il ordonna à ses hommes de se
mettre à leurs postes, et il alla se cacher dans son immense propriété faite de
bois blanc, accompagné de ses meilleurs hommes.
Les gorilles de Cowton se tenaient prêt sur les barricades.
Soudain le bruit assourdissant des cris et des tirs s'arrêta. Ils virent alors
trois hommes s'avancer lentement vers eux. Ils reconnurent les trois
responsables de la tuerie de la veille. Cependant ils ne décidèrent de ne pas
tirer. Ils firent quelque chose de bien pire. Ils ouvrirent les barricades, et
nos trois héros durent faire face à un spectacle des plus horribles. Les
soldats de Cowton envoyèrent des esclaves noirs recouvert d'explosifs. Chacun
d'entre eux avait un bâton de dynamite allumé attaché contre le torse. Les
barbares les menaçaient de leurs armes et les ordonnaient de se jeter sur nos
trois héros. Certains refusèrent de bouger et périrent sous les balles de leurs
bourreaux. Les autres pleuraient, imploraient Dieu de les aider. Les derniers
quant à eux suppliaient nos héros de les achever. Max et Poté étaient
bouleversés, ils hésitaient à sortir leurs armes. Cependant Yann n'eut pas
autant d'état d'âme. Il dégaina et visa la tête des esclaves, afin que la mort
soit rapide. Poté voulut dire quelque chose mais Yann fut plus rapide :
Y – Nous n'avons pas le luxe de mourir. J'ai connu des
choses plus terribles durant la guerre. Ils paieront pour ça mais là nous
n'avons pas le choix, nous devons vivre.
Poté remarqua la main de Yann. Elle tremblait
frénétiquement. Le géant compris qu'a chaque vie qu'il enlevait, Yann était
encore plus profondément touché. Ses deux partenaires se décidèrent à sortir
leurs armes et à tirer sur ces pauvres innocents, afin qu'ils ne se voient pas
exploser. Poté croisa le regard de l'un d'entre eux, il semblait implorer notre
géant de le tuer. Poté s'exécuta la mine grave. Quelque secondes après que le
dernier soit tombé, les premières bombes explosèrent, et très vite la plaine
devint semblable à un terrain d'essai pour des explosifs.
Après la dernière détonation, les hommes de Cowton se
tinrent près au cas où. Ils entendirent un sifflement, mais ce n'était pas
celui d'une balle habituelle. Un bruit d'impact résonna, et une énorme
explosion décima les soldats présents sur la barricade et détruisit l'édifice.
Cela fit suivit par une pluie de balles, mais ne venant pas des soldats de
Cowton mais plutôt de nos héros. Ils s'étaient cachés dans un des cratères
causés par l'explosion et Poté avait déployé sa croix en mode sulfateuse. Elle
décima les hommes présents sur les toits, et ses balles traversaient les murs, blessant
les hommes qui s'étaient cachés à l'intérieur des immeubles. Max utilisait un
fusil à lunette pour descendre les personnes ayant survécu sur les toits. Yann
quant à lui se contentait de tirer avec les balles explosives afin de ne
laisser aucune chance à leurs adversaires.
Cowton, réfugié dans sa maison, entendait les explosions.
Lui qui était si sur auparavant commençait à douter, c'était la première fois
depuis des années. Un de ses hommes vint le voir et lui annonça que les trois
fous furieux allaient bientôt entrer dans la ville. Cowton ne broncha pas, il
se contenta de répondre :
Cow – Ils nous restent des hommes dans la seconde
partie de la ville, qu'ils n'agissent qu'une fois que ces trois fous ont mit un
pied dans la ville.
L'avant-garde avait été décimée. Plus personne n'avait
résisté. Il y avait parmis les nombreux cadavres quelques blessés mais ils n'en
avaient plus pour longtemps, en raison de la gravité de leurs blessures. Nos
trois héros avancèrent, et rentrèrent dans la ville. C'était un vestige du
début de la conquête de l'Ouest. Une antiquité sachant qu'elle se trouvait dans
une région entre l'Est et l'Ouest. Il y avait tous les clichés possibles et
imaginables, le saloon, la banque, les abreuvoirs ainsi que la grange du
forgeron. Ils firent une petite pause. Yann s'apprêtait à dire quelque chose
mais des tirs les interrompirent. Le cowboy plongea sur la droite tandis que
ses partenaires se ruèrent dans le saloon. Les tirs venaient de l'école et de
la maison close. Yann, qui était plaqué contre le mur de la banque. Il demanda
à ses amis si tout allait bien, Max lui répondit :
M - Fonce! Passe par les cotés, on va faire diversion.
Y – Mais …
M – Discute-pas ! On veut jouer les héros nous aussi ! Casse-toi
!
Poté dégaina son immense croix et se mit à tirer avec sa
sulfateuse sur les troupes en retrait. Max courut parmi les cadavres, monta à
l'étage, et rejoignit le toit en passant par la fenêtre. Il attrapa un fusil
près d'un corps et se mit à tirer dans la direction des hommes de Cowton. Ces
derniers, surpris de voir quelqu'un débarquer par les hauteurs, se replièrent
derrière une seconde série de barricades.
Yann quant à lui en profita pour passer sur les cotés. C'est
alors que le gamin qui avait découvert le cadavre de Carter lui tomba dessus.
Son chapeau était bien trop grand pour lui et il avait du mal à tenir son colt.
Il tentait de menacer Yann avec, mais ce dernier soupira :
Y – Tu crois que tu me fais peur comme ça ? Tu ne devrais
pas être ici. Tu es bien trop jeune pour ce genre de conneries.
? – Tais-toi !! Cowton va me donner une grosse récompense
!!! Je …
Yann profita d'un moment de relâchement pour arracher l'arme
des mains du jeune et l'assomma avec la crosse. Il l'appuya contre un mur puis
reprit sa route. Il pencha la tête, caché derrière un mur pour voir ou se
trouvaient les hommes de Cowton. Ils étaient trop occupés à en découdre avec
les complices de notre héros pour remarquer sa présence. Sans attendre, Yann
s'élança et fonça en direction des plantations pour se rendre tranquillement
vers la propriété. Chacun de ses pas était marqué par un craquement. Il
avançait prudemment. Personne ne devait remarquer que les cannes à sucres
bougeaient. Il finit par arriver au bout du champ. Il écarta un peu deux plants
de cannes à sucres et observa l'horizon. Il vit la superbe propriété de Cowton.
Des chevaux se baladaient dans les alentours, et il possédait un jardin
probablement inspiré de la culture asiatique. Le cowboy allait tenter une
sortie, il se stoppa aussitôt en remarquant deux hommes faire des rondes. Il
observa alors un peu plus minutieusement les fenêtres. Il aperçut des hommes
postés avec des fusils à chacune d'entre elles. Il prit une grande inspiration
et paf, il avait un plan. Le temps pressait alors il s'élança.
La sulfateuse tomba en rade. Et il resta encore pas mal
d'hommes de Cowton vivant à tirer sur nos amis. Max quand à lui s'était réfugié
derrière une petite barricade présente sur le toit, et il n'avait presque plus
aucune ouverture pour tirer. Après un certain temps, il entendit un cri, suivit
d'un long silence. Max sursauta après que quelque chose ne tombe près de lui.
Il s'approcha pour voir ce que c'était, et fit ensuite parcouru d'un terrible
frisson. C'était un bâton de dynamite. Max resta 2 secondes immobiles à
regarder la mèche se consumer puis il sauta du toit, qui explosa juste après.
Max se fracasse sur une charrue pleine de foin qui se trouvait près de là. Poté
quant à lui fut soufflé par l'explosion. Les Soldats décidèrent alors de passer
à l'action et se ruèrent sur nos deux héros. Cependant Poté n'était pas à
l'endroit ou il devait être. La rue était vide. Ils entendirent un clic. Et le
mur du saloon près d'eux vola en morceaux. L'arme de Poté avait provoqué une énorme
bourrasque de vent qui souffla les pauvres soldats. Ils furent propulsés en
arrière. La croix de Poté se mit alors à cracher des clous en rafales, qui
transpercèrent les pauvres hommes laissés sans défense. Les autres qui
s'étaient lancés à la recherche du cadavre de Max, tombèrent sur ce dernier
allongés dans les décombres d'une charrette. Il ne bougeait pas. Ils se
regardèrent et l'un d'entre eux, étant sans doute un peu plus brave que les
autres, se porta volontaire. Il s'approcha lentement, recula un peu au moment
de toucher le corps, mais il prit son courage à deux mains et retourna le
corps. Il reçu comme cadeau une balle en pleine gorge. Il tomba à genoux, Max
le poussa et se mit à descendre les hommes entassés comme du bétail. D'un bond
il se remit debout et tua les autres avec son sabre. Cependant un homme derrière
lui réussit à tirer sur Max malgré le fait qu'il soit blessé.
Poté entendit le coup de feu et s'apprêtait à courir vers
son origine, mais Max sortit de derrière le Saloon, une balle logée dans la
cuisse. Poté l'aida à se poser et lui demanda :
P – Mais comment ?
M – J'ai pas fait attention comme d'hab. Rien de grave … Si
on la traite à temps.
P – Je vais retirer la balle.
Poté sortit un couteau de sa poche et Max regarda sur sa
gauche pour ne pas à avoir à supporter la vue de l'opération. Il fronça les
sourcils, et posa une question à son ami :
M – Dis moi … Tu as appelé des renforts ?
P – Bah …. Je vois pas comment j'aurais pu faire !
M – Très bien … Du coup je suppose que tu ne sais pas
qu'elle est l'origine de cet énorme nuage de poussière.
P – Bah nan je … quoi ?
Poté tourna son regard vers la gauche, et vit un immense
nuage de fumée se diriger vers eux. Il entendait aussi un bruit d'instrument.
C'était un bruit qu'il avait déjà entendu auparavant. Max murmura :
M – Clairon …
P – Quoi ?
M – Un clairon … Un putain de clairon !
P – Oh non …
Ils pouvaient enfin discernés la raison de ce nuage. Des
tenues bleues, des sabres distinctifs. La cavalerie arrivait sur eux. Max
interrogea Poté :
M – On fait quoi ?
P – On prie.
Deux hommes discutaient tranquillement en observant des
esclaves noirs au travail. Ils se moquaient d'eux en imitant des bruits de
singe. L'un d'eux jeta un regard agacé vers les deux blancs. Le cowboy n'apprécia pas et s'apprêtait à lui
tirer dessus lorsque quelqu'un arriva derrière lui et brisa sa nuque.
L'assaillant se servit ensuite du silencieux de son arme pour assassiner
l'autre cowboy. Les travailleurs noirs regardèrent la scène sans un mot. Le tueur,
qui se révéla être Yann, mit son doigt devant sa bouche en regardant les
esclaves. Ces derniers sourirent, puis se remirent au travail. Yann ouvrit
doucement la porte de derrière. Il arriva dans la cuisine, qui était digne des
plus grands restaurants de la capitale. Il se déplaçait doucement, jetait un coup
d'œil avant chaque nouveau couloir. Il finit par arriver devant la porte de
l'immense salle à manger. Des hommes y étaient en train de jouer au poker. Il
les compta. Ils étaient cinq. Son arme était totalement chargée. D'un coup de
pied, il ouvrit la porte et descendit deux hommes. Il en empêcha un troisième de dégainer et il
tua les deux derniers qui se trouvaient
désarmés près de la fenêtre. Il rangea son arme satisfait de sa gestion de la
situation, mais cependant sa joie fut de courte durée. Un majordome venait
d'ouvrir la porte principale et fixait Yann, des verres d'alcools à la main.
Ils se fixèrent pendant quelques secondes, puis Max voulant faire une tentative
pour négocier avec lui, il se mit à hurler qu'il y avait un intrus dans la
maison. Yann le fit taire en lui tirant en pleine tête. Mais il était déjà trop
tard. Des bruits de pas et des cris résonnèrent dans toute la maison. Certains
descendirent les escaliers quatre à quatre. Ils arrivèrent à l'entrée
principale de la salle à manger. Sans réfléchir, Yann tira une balle explosive
dans leur direction. La déflagration les tua sur le coup et propulsa notre
héros en arrière, qui passa à travers le mur.
Il atterrit dans une petite annexe ou des hommes étaient en
train de s'armer. Il se releva en sursaut et descendit le maximum de personnes.
Puis il fit un bond pour sortir de la salle. Il courut dans le couloir et descendit
quiconque se trouvait sur sa route. A un moment il tomba à court de balles, et
il croisa un homme de Cowton. Ni une ni deux, Yann lui explosa le crâne contre
le mur et attrapa son arme pour éviter d'avoir à recharger. Il le descendit et
tira sur ceux qui arrivaient derrière lui. Alors qu'il montait des escaliers,
il se trouva encerclé par quatre. L'un d'eux se jeta seul sur notre héros, qui
le fit passer par-dessus les escaliers. Les 3 gorilles restants, fort de cette
leçon, se ruèrent sur Yann en même temps. Le cowboy réussit à garder le dessus
grâce à sa maitrise de combat au corps au corps. D'un coup de poing, il en
assomma, d'un coup de pied, il brisa la jambe d'un autre et il brisa la nuque
du dernier. Il regarda autour de lui, la maison n'était plus que habitée par
des cadavres. Il reprit sa recherche de Cowton. Cependant, il ne remarqua pas
le début d'incendie qui avait pour cause sa balle explosive.
Arme à la main, il fouilla chacune des pièces de l'étage. La
tension était à son comble. Sa respiration était lourde, ses mains moites et
ses jambes étaient tremblotantes. Il arriva face à une dernière porte. Le
couloir était très sombre et il y était difficile d'y voir clairement. Il fixa
la poignée pendant quelques instants, puis il se décida à l'empoigner. Mais
Yann n'eut pas le temps d'ouvrir la porte. Des coups de feu traversèrent la
porte et une balle alla se loger dans l'épaule gauche de Yann, et l'autre
effleura son flanc. Notre héros se mit à tituber, et il mit un genou à terre à
cause de la douleur. La porte s'ouvrit, dévoilant le visage de Cowton. Ce
dernier fit deux pas vers le cowboy et dit en jetant l'arme à terre :
Cow – Comme quoi mon intuition est toujours bonne. Dommage
que j'ai vidé la plupart de mon chargeur dans le vide.
Y – Faut croire que tu n'es pas très bon au tir.
Cow – tu as raison … Je préfère les discussions plus
musclées.
En réponse, Cowton frappa au visage d'un énorme coup de
pied. Yann bascula en arrière et se cogna la tête contre le sol. Voyant son
adversaire sans défense sur le sol, Cowton en profita et appuya sur la blessure
que notre héros avait à l'épaule. L'ancien soldat hurla à cause de la douleur,
tandis que Cowton lui disait :
Y – J'aimerais bien voir
le visage de celui qui m'a causé tant de soucis.
Le bourgeois attrapa un chandelier qui se trouvait sur une
petite table près de lui et il l'alluma avec son briquet. Il approcha les
flammes près de notre héros pour distinguer son visage. Lorsqu'il le vit, il le
reconnut tout de suite. C'était lui. L'homme qui avait causé sa perte. Celui
qui n'avait pas cédé à la folie durant la torture. D'un geste brusque, Cowton
déchira la chemise de Yann. Elles étaient toutes là. Les cicatrices dues aux
longs interrogatoires entre les deux hommes. Cowton était comme sonné, et Yann
en profita. Il attrapa une lame qui trainait près d'un cadavre et la planta
dans le genou de l'ancien confédéré. Cowton lâcha le chandelier, Yann se releva
et le frappa en plein visage. Cependant tous deux se mirent à tousser, et une
épaisse fumée noire commençait à se répandre dans la maison. Yann s'approcha de
l'escalier et vit qu'une partie du rez de chaussée était totalement enflammée.
Il s'apprêtait à se retourner pour en finir rapidement avec Cowton mais il fut
surpris par ce dernier, qui le chargea et fit tomber les deux hommes dans les
escaliers. Les deux adversaires continuèrent à se battre, et ceux malgré les
flammes. Cowton d'un violent coup de pied, expulsa Yann hors de la maison en le
faisant traverser la porte d'entrée de la maison. Le riche propriétaire n'en
avait que faire des flammes, il était animé que par une seule chose, la rage.
Il ouvrit une armoire se trouvant dans l'entrée, appuya sur un petit bouton qui
revéla une cache d'arme. Il attrapa un colt et un fusil et sortit pour achever
notre héros. Cependant ce dernier n'était plus là. Il observa les environs,
aucune trace de lui. Il entendait aussi des coups de feu au loin. Ca devait
être ses hommes qui affrontaient les acolytes de Yann. Cowton hurla :
C – Tu peux te cacher mais c'est ma propriété, tes chances
de survivre sont très minces. Rends-toi maintenant, ça va rendre les choses
moins douloureuses et beaucoup plus simples.
Il marcha quelques instants et vit des coups de sang se
diriger vers derrière la maison, qui commençait à laisser échapper une fumée
noirâtre. Il suivit les tâches, arme de à la main. Il progressait lentement,
soucieux de chaque pas qu'il faisait. Il se retrouva face à une vieille
bâtisse, donc la porte avait été forcée. Cowton se mordit la lèvre, et entra
dans le bâtiment.
Une fois à l'intérieur, Cowton alluma plusieurs lampes qui
se trouvaient près de la porte. Elles illuminèrent la pièce, qui révéla un
immense musée à la gloire des confédérés. Cowton jeta un coup d'œil dans les
environs et déclara, tout en se promenant arme à la main :
Cow – Quelle ironie n'est-ce pas ? Te retrouver piégé dans
un musée à la gloire de ce que tu as juré de combattre.
Il se baissa pour voir sous une table. Rien. Il grogna puis
se remit debout et reprit sa recherche tout en continuant à parler :
Cow – Tu sais … J'ai commis des choses horribles comme toi.
Tiens une fois, j'ai ordonnée le massacre d'une ville tout entière. Je les ai
brulé, torturé et il y avait cette famille … Cette femme était si belle … Elle
criait le nom de son mari alors que …. Et C'est marrant car son mari avait ton
prénom d'ailleurs … Et son enfant ne cessait de pleurer … J'ai du la faire
taire bien sur Hahah … Comment elle s'appelait déjà ?
Un bruit retentit. Cowton se retourna direct et tira vers
l'origine du son. Il explosa une vitrine et la balle alla se loger dans le mur.
Il entendit alors derrière lui :
Y – Elle se nommait Sarah.
Yann tira. Cowton se décala un peu mais la balle le toucha à
la gorge, lui arrachant une partie du cou. L'ancien confédéré tomba sur les
fesses et se mit à pousser des râles tout en tenant sa trachée, dont le sang
s'échappait à flot. Yann s'approcha de son adversaire, le frappa plusieurs fois
au visage. Ses mains se brisant un peu plus à chaque choc. Il frappait,
frappait. A chaque coup, il répétait les noms de Lily et des membres de sa
famille. Le visage de Cowton se déformait, cassait. Il s'arrêta. Il attrapa
l'homme par le cou. Le sang coulait sur la main de notre héros et le confédéré
se mit à suffoquer. Il lui chuchota :
Y – Tu vois …. Pour ce que tu viens de dire, je pourrais te
maintenir en vie et te torture pendant des heures … Mais je ne vais pas le
faire. Je serais toujours aussi vide à la fin alors … Je vais te laisser mourir
seul … toi et tout ce que tu as essayé de préserver dans cet endroit pitoyable
… Tu vas payer pour tout ceux que tu as tué … Lily, les esclaves … Ma famille.
Il balança Cowton. Ce dernier tenta de ramasser une arme
mais notre héros l'envoya plus loin d'un simple coup de pied. Il fit tomber une
vitrine sur l'homme qui était totalement immobilisé. Yann s'en alla malgré les
râles de désespoir du confédéré. Le cowboy s'arrêta à la porte, regarda une
dernière fois Cowton et jeta les lampes sur le sol, provoquant un départ de
feu.
Cowton criait de toutes ses forces mais personne ne l'entendait.
Yann observait la bâtisse brûler. Il avait les poings serrés et le cœur gros.
Il murmura :
Y – Tu vas savoir ce qu'ils ont ressenti ce jour-là.
Puis les cris s'intensifièrent. Ils exprimaient toute la
douleur de l'homme. Puis plus rien. Yann baissa la tête, puis s'en alla
rejoindre ses amis. Enfin ce sont ses amis qui vinrent plutôt vers lui. Ils
avaient choper des chevaux on ne sait comment. Max, la voix tremblante et
haletante :
M – Il faut qu'on file d'ici !!
Y – Pourquoi ?
M – La cavalerie est à nos trousses ! On a réussit à les
ralentir un peu ! Mais pas pour longtemps !!
Yann ne répondit rien. Poté qui fixait notre héros sans
arrêt demanda :
P – Alors ?
Y – C'est bon … C'est fait.
Yann tourna la tête. Les esclaves les fixaient avec l'air
perdu. Poté cria :
P – Partez !! Fuyez vers le nord ! Vous serez libre là-bas!
Le monstre est mort!!
Les esclaves se regardèrent puis lâchèrent leurs outils et
se dépêchèrent d'aller chercher quelques affaires pour fuir avec leurs
familles. Nos amis devaient faire pareil. Poté à Yann
P – Dans ce cas nous …
Y – Dans ce cas il nous reste le monde à découvrir messieurs
!
Yann, d'un bond, monta sur le cheval qu'ils avaient prit
pour lui et ils se mirent à galoper dans une direction choisit au hasard. Alors
que les chevaux filaient à travers les plaines, nos héros avaient le cœur plus
léger. Ils avaient accomplit leurs devoirs. Cependant, il avait toujours les
soldats derrière eux. La course poursuite était des plus folles. Les balles
fusaient. Nos amis approchaient de la frontière. Si jamais ils échouaient
maintenant, c'était fini. Et heureusement cela ne se passa pas comme ça. Ils
passèrent la frontière. L’armée s'arrêta net, car ce n'était plus leur secteur.
Nos héros continuèrent quelques kilomètres, ils ne s'étaient même pas rendu
compte qu'il n'y avait plus personne derrière eux. Ils finirent par se stopper.
Yann descendit du cheval, sortit la médaille qui lui avait
donné Lily et la mit autour du cou.
P – Et voila … Nous sommes sans but.
Yann répondit :
Y – Si nous avons un but mais nous sommes seuls. Comme il
l'était. Le monde va vouloir notre tête pour ce que nous avons fait mais peu
importe, nous avons été juste. Ce sera notre voie. Nous aiderons les autres …
Yann s'avança de quelques mètres. Il regardait l'horizon. Il
sortit son arme, l'observa briller de milles feux. Il avait maintenant les deux
symboles des deux personnes qui l'avaient inspiré. Il se tourna devant ses amis
et dit :
Y – A partir de maintenant je serais le ….
The
Lonesome Cowboy (End)
Theme :
Simple Man.
Nowhere to hide
do I wanna Know ?
We are finally Cowboys.