Posted by : Maxime Hamon vendredi 27 mars 2015

Voici les origines du Lonesome Cowboy, j'espère que vous allez apprécier.


Un homme marchait dans le désert, il titubait de plus en plus puis il finit par s'effondrer lourdement sur le sol. Les vautours volaient au-dessus de lui, attendant le meilleur moment pour se nourrir de sa chair. Ses cheveux blonds étaient couverts de poussières et sa bouche aussi sèche que le désert dans lequel il se trouvait. Ses yeux clairs regardaient dans le vide. Il tendit sa main vers une ombre qui se dessinait au loin, pensant qu'il s'agissait de la mort.

? – Bon je te les confie … Ne fais pas comme là dernière fois.
Max venait de poser son blouson sur le porte-manteau de l'entrée de chez Yannou, alors que Yann était en train de se préparer à partir. Ce dernier, très confiant, lui répondit
M – Tu peux me faire confiance ! Je t'ai toujours rendus en vie tes gosses.
Y – Tu sais ce n'est pas la première chose à dire quand tu veux rassurer quelqu'un … Bon peu importe … Donc comme d'hab tu les couches pas trop tard, évites de trop les faire jouer à la console.
M – Pourquoi ça ?
Y – Pour pas qu'ils finissent comme nous ! Bon je file !
Yannou quitta l'appartement. Max fixa les 3 enfants aux cheveux blonds qui le regardaient avec des yeux plein d'admiration. Max demanda :
M – J'ai quelque chose sur le visage ?
L'un des enfants dit joyeusement :
? – On veut voir Stitch !
Une peluche bleue, dont le pelage était un peu abimé par le temps, apparut sur l'épaule du Rouky et commença à faire des signes aux enfants qui se mirent à sauter dans tous les sens pour l'attraper. Max calma les sauterelles et s'en allait pour préparer à manger quand l'un des enfants demanda :
? – On peut avoir une histoire ?
M – Encore ? Je vais être à cours à force !
? – Ouais mais Papa est tellement cool dedans ! ALLEZ !
Max soupira, s'installa dans le canapé, les enfants firent de même. Il leur demanda :
M – Alors … Quelle histoire ?
Les enfants se regardèrent fixement sans rien dire, ne sachant pas quoi répondre. Max sourit et proposa pour les aider à choisir :
M – Hum … La fois ou on a été célèbre grâce à un Rpg qu'on a créé ? Nan ce sera pour la prochaine fois. Ah ! Comment on à monté notre maison d'édition … Nan vous n'êtes pas prêt pour ça …
La plus jeune des enfants l'interrompit en disant :
? – Papa en cow-boy ?
Max tourna son regard vers la jeune fille, réfléchit quelques instants puis répondit :
M – Ouais … Ca fait longtemps que j'en ai pas parlé … Ca vous dirait de savoir ce qu'il passé avant son affrontement avec le maire de Sennav ?
Les enfants s'exclamèrent :
? – OUI TAPETTE !
Max fut figé pendant quelques secondes puis questionna les origines d'une telle réponse :
M – C'est votre père qui a dit ça ?
? – Il nous a dit que ça te ferait plaisir.
M - … Bon alors … Comment ça commence déjà ?

Une diligence filait à toute allure à travers le désert qu'était le Sud Américain. Derrière elle, un groupe de bandits lancé à sa poursuite, tirant dessus dès qu'ils le pouvaient pour faire en sorte qu'elle se stoppe. Le cocher regardait de temps de temps par-dessus son épaule pour voir s'il arrivait à maintenir la distance avec les bandits, malheureusement cette dernière diminuait de plus en plus. A l'intérieur de la diligence se trouvait une famille de bourgeois accompagné d'une jeune femme qui semblait se cacher sous son manteau. Les bandits étaient sur le point d'être au même niveau que la diligence, l'un des scélérats commençait déjà à tendre le bras pour grimper dessus. Mais soudain, un coup de feu se fit entendre suivit d'un sifflement, et ceci se termina sur la chute du bandit de son cheval, touché en pleine poitrine. Les bandits, surpris, tentèrent de voir qui était à l'origine de cet affront. Face à eux, un autre groupe se déplaçait rapidement à cheval. A leur tête, un homme vêtu d'un long manteau noir en cuir qui chevauchait un cheval tout aussi noir que son manteau. Il s'agissait de Yann. De temps en temps, l'agitation du cheval faisait bouger son manteau, qui laissait paraitre l'étoile d'assistant du Shérif. Remarquant que Yann et ses hommes étaient en surnombre, les bandits commencèrent à amorcer une retraite. Les justiciers passèrent à toute vitesse près de la diligence, puis une fois que cette dernière fut assez éloignée, la troupe de Yann se remit à tiré. Les balles fusaient entre les 2 camps, et des hommes tombaient de chaque côté. Quand il ne resta qu'un seul bandit, Yann tira dans l'un des bras du dernier bandit qui a cause du choc chuta de son cheval. Yann, une fois à sa portée, descendit de son cheval et dit tout en appuyant sur la blessure du bandit avec le pied, poussant ce dernier à hurler de douleur :
Y – Des heures qu'on fouille la zone et vous n'avez pas pût résister à une simple diligence, Quelle fin idiote pour une bande comme vous.
L'homme rétorqua péniblement :
? – Nous ne sommes qu'une poignée de la Bande de Jim Bo. Vous n'aurez jamais notre chef !
Yann regarda le bandit pendant quelques instants, puis lui répondit tout en montrant ses hommes derrière lui :
Y – Oh mais tu vas nous dire ou il se trouve. Mes amis derrière moi ont des arguments très convaincants. Allez embarquez le !

Les hommes de Yann ne ménagèrent pas le pauvre homme, l'attachant sans faire attention à sa plaie et le jetant comme un sac à patates sur l'arrière d'un cheval. Puis ils se rendirent à la diligence qui s'était arrêté entre temps. La famille remercia Yann et il remarqua que la jeune femme n'avait pas bougée de sa place, il demanda à la famille qui elle était, cette dernière lui répondit qu'elle n'en avait aucune idée. Yann monta dans la diligence, s'approcha du corps caché par le manteau et s'apprêtait à le retirer quand il entendit un "clic" semblable au bruit que faisait un pistolet quand on le chargeait. Une voix lui dit :
? – Si vous comptez me voler, je tiens bon de vous informer d'abord que mon arme est capable de fauter la partie supérieur de votre corps.
Yann, la sueur au front, lui répondit :
Y – Sauf que moi je suis l'assistant du Sheriff.
La femme enleva le manteau qui l'a couvrait, laissait apparaitre une jeune fille indienne habillé en cow-boy, ce qui n'était pas commun surtout dans cette région. Elle rangea son arme et s'excusa aussitôt :
? – Je vous prie de m'excusez je me suis endormie au début de la fusillade donc je pensais que vous étiez un des bandits.
Y – Ce n'est pas un peu dangereux de s'endormir durant une fusillade.
? – Le bruit des balles m'a toujours apaisé.
Elle se leva, sortit de la diligence, s'étira puis demanda au cocher :
? – Quand est-ce que l'on repart ?
? – On vient quand même de se faire …
? – Oh c'est bon vous devez vivre ça tous les jours nan ? Ce n'est pas une attaque qui va vous tuer … Enfin elle aurait put mais nan … Bref on se comprend ! Et j'ai un vieil ami à rejoindre en ville.
Yann regarda amusé la scène, et alors qu'il s'apprêtait à remonter sur son cheval, la jeune femme lui demanda :
? – Vous n'êtes pas très apprécié n'est ce pas ?
Yann, surpris par ce qu'elle venait de demander, lui répondit :
Y – Qu'est ce qui vous fait dire ça ?
? – la façon dont vos hommes vous regarde. Vous devriez vous méfier.
Yann sourit puis déclara :
Y – Ne vous n'inquiétez pas pour ça … C'est juste que j'ai des idées différentes c'est tout. Bon je vous laisse, on se croisera surement en ville. Quel est votre nom au fait ?
La femme grimpa dans la diligence qui s'apprêtait à partir et lui rétorqua :
? – Je ne donne jamais mon nom à des inconnus, même si ce sont des justiciers.
Elle ferma la porte et la diligence reprit sa route en direction de la ville. Yann fit signe à ses hommes de faire de même, afin de pouvoir faire son rapport au Shérif. La ville était vivante, comme à son habitude. Les hommes buvaient au salon pour oublier leurs soucis. Les femmes discutaient des derniers potins sur la femme du boucher tandis que les enfants profitaient des dernières minutes de la récréation.
Yann passa devant la diligence qui était maintenant vide, il soupira et continua son chemin. Il s'arrêta devant un bâtiment, qui tenait à peine debout. Il descendit de son cheval et suivit de ses hommes il explosa la porte du bureau du Sherif d'un énorme coup de pied. Le Shérif était un homme très grand, de longs cheveux et une barbe crasseuse. Il leva ses yeux noirs vers Yann qui lui dit :
Y – J'ai réussi à arrêter un membre de la bande de Jim Bo tu vas pouvoir l'interroger Carter.
Le Shérif baissa les yeux et se contenta de répondre :
Car – Met le dans la cellule, je m'en occuperai plus tard.
Yann frappa la table du poing :
Y – Mais nan ! Il faut se mettre à l'action maintenant ! Cette ville à besoin du Shérif pour assurer la sécurité, non pas de la milice de Mr. Cowton !
C – Ils ont plus de moyens que nous, on ne peut rien y faire Mr. Le héros. Va donc boire un coup au Saloon pour fêter ça. C'est le mieux que tu puisses faire !
Yann, ne sachant pas quoi répondre, s'en allant en proférant des injures et en claquant la porte. Le Shérif se leva de son siège, l'un de ses hommes lui demanda :
? – Tu comptes faire quoi ?
Car – Moi ? Rien. Je vais juste avoir une discussion avec Mr.Cowton.

Yann était assis sur un des tabourets du bar, en train de boire tranquillement une bière. Le Barman lui demanda :
? – Quelque chose ne vas pas Mr. Le héros de guerre ?
Y – Ce sont tous des faibles dans le coin … J'ai servi mon pays durant la guerre, j'ai voulut changer les choses dans cette ville et ce dont j'ai hérité c'est un pauvre shérif mollasson ainsi que …
Des cris l'interrompirent. Il sauta de son siège et se rua dehors malgré les avertissements du Barman qui disait qu'il devrait payer le double de sa consommation si jamais il sortait du Saloon. Une fois dehors, il vit des hommes habillés en blanc en train de malmener 2 jeunes femmes noires qui semblait transporter des vêtements. L'un d'eux disait en se moquant :
? – Bah alors ? On a du mal à se relever ? Je ne comprends pas pourtant même un animal pourrait le faire !
? – Oh tu sais c'est ça les nègres. Ils ne sont pas très intelligents.
La pauvre femme était en pleurs, et les badauds regardaient la scène avec amusement. Yann, profondément énervé, s'avança tout en ayant le poing serré de quelques pas vers l'homme, tapota sur son épaule en lui demandant :
Y – Excusez-moi ?
? – J'ai pas le temps, casse-toi péquenaud.
Y – Une bonne entrée en matière au moins.
Yann frappa l'homme en pleine nuque qui s'écrasa tête la première dans la boue. Ses amis dégainèrent leur arme mais Yann fut plus rapide, et pointant son arme sur l'homme à terre tout en disant :
Y – Faites quoi que ce soit et je le tue d'une balle dans la tête. Vous comptez vraiment vous attaquez à un représentant du Gouvernement ? Vous n'êtes qu'une milice.
L'homme à terre releva finalement sa tête qui était pleine de bout, il hurla :
? – De quoi tu te mêle ? Ils appartiennent à Mr.Cowton ! Tu n'a rien à …
Y – Je dis ce que je veux … Je suis encore dans ma ville à ce que je sache. Barrez-vous avant que je décide de vous rafraichir en cellule.
Le reste de la milice aida son leader à se relever, ce dernier jeta un regard noir à Yann puis cracha sur les deux femmes avant de filer. Yann s'approcha des deux femmes qui étaient effrayées, il leur dit :
Y – Vous feriez mieux de filer mesdames.
? – Vous vous rendez compte de ce que vous venez de faire ?
Y – Pardon ?
? – On va être puni à cause de vous ! Ce n'était rien ça ! Mêlez vous de ce qui vous regarde !
Les deux femmes s'en allèrent prestement, devant un Yann totalement dépité qui s'en retourna tranquillement à son verre dans le bar. Les clients le regardaient tous avec un air méprisable, ce dernier étant en décalage par rapport aux autres. Le barman lui demanda :
? – Vous venez du nord n'est-ce pas ?
Y – J'ai été muté ici après la guerre … Pourquoi ?
? – Ca se voit à votre réaction. Vos opinions ne sont pas les bienvenues ici. Vous feriez mieux de les garder pour vous à l'avenir.
Y – Je suppose …
Yann demanda un autre verre afin d'oublier cet épisode fâcheux.

? – Je sais que c'est un héros de guerre mais nous devons faire quelque chose.
Carter se tenait assis devant un énorme bureau en ivoire blanc. L'homme derrière ce dernier étant vêtu d'un magnifique costume blanc et d'une étrange cravate rouge qui contrastait avec le tout. Il était de taille normale mais étonnamment musclé. Son visage était marqué par le temps et un de ses œil ne bougeait pas. Il répondit à Carter :
?– Ecoutes … C'est à toi de t'arranger pour qu'il arrête ses agissements. C'est moi qui te paye pour tu me laisses faire la justice mais là … Je vais devoir reconsidérer notre arrangement si ça continue. Je ne peux me permettre de voir mes hommes se faire arrêter continuellement.
De la sueur coulait le long du visage de Carter, autour de lui se trouvait quelques Cow-boys armés de meilleurs pistolets sur le marché. Il se mit à supplier l'homme :
? – J'ai les mains liés Mr.Cowton … J'appartiens au Gouvernement je ne peux rien faire. Je ferais ce que vous voulez si vous m'aidez.
Mr.C – Il a de la famille ?
Car – Sa femme a été tué par des bandits il y a quelques années.
Mr.C – Parfait dans ce cas nous n'avons pas à nous soucier des dommages collatéraux. Tu es la justice n'est-ce pas ?
Car – Oui … En tout cas aux dernières nouvelles.
Mr.C – Alors nous allons montrer à ce jeune homme ce qu'est …
La porte du bureau s'ouvrit avec fracas, et l'homme que Yann avait envoyé dans la boue entra dans la pièce. Cowton, amusé, questionna son homme de main :
Mr.C – Qu'est ce qui t'arrive Marlon ? Encore une catin qui t'a rejeter ?
Mar – Nan c'est son adjoint.
Il montra Carter du doigt qui fit qu'il n'y était pour rien. Le regard de Cowton s'assombrit. Il demanda à Cowton :
Mr. C – Expliques moi ce qu'il s'est passé. Je suis tout ouïe.

Yann, un peu enivré par l'alcool, racontait une de ses nombreuses anecdotes de guerre au Barman :
Y – Vous savez que j'ai rencontré Lincoln ! Un Chic type … Même s'il a des choix vestimentaires douteux.
? – Bon ca suffit je ferme ! On se revoit demain.
Le Barman chassa Yann qui se retrouva debout dehors, l'air hagard. Il regarda le ciel en murmurant :
Y – Serais-je capable de faire les choses bien un jour ?
Un sifflement l'interrompit dans ses pensées. Il tourna la tête et aperçut un jeune homme couvert d'un chapeau de paille planqué près d'un mur. Ce dernier fit signe à l'adjoint du shérif de s'approcher. Yann, la tête pas vraiment fraiche, ne se méfia pas et s'approcha tranquillement. Lorsqu'il arriva à portée de l'homme, il vit derrière l'homme une dizaine de noirs, dont les deux femmes de l'altercation. Yann choqué, poussa l'homme hors de la rue et lui demanda :
Y – Mais ça va pas ? Pourquoi sont-ils tous là ?
L'homme regarda à gauche et à droite puis lui répondit :
? – Je vous ai vu cet aprem … Et je partage vos idées ! Ces personnes risquent d'être tués par Mr.Cowton donc je souhaite leur faire traverser le Mississippi pour qu'il rejoigne le Tennessee, afin de les mettre en sécurité. Un contact va les recevoir de l'autre côté et les faire remonter jusqu'au Nord. Par contre j'ai peur de la route jusqu'au fleuve, j'ai besoin de protection. Vous êtes des nôtres ?
Yann ne répondit pas immédiatement. Il savait que c'était risqué de tenter une telle chose car il se trouvait dans le Sud. Mais il se devait de respecter ses idéaux. Il serra la main du jeune homme qui sourit en lui disant :
? – Comme nous nous battons pour la même cause, vaut mieux que je vous donne mon prénom. Blake.
Y – Enchanté Blake.
? – Ne trainons pas.
Blake fit monter les fugitifs dans une charrette qui était tirée par deux cheveux. Les deux femmes du milieu de journée regardèrent Yann avec une certaine pudeur, ne se sentant pas capable de le remercier après les choses qu'elles lui avaient dit l'après-midi.
La charrette se déplaça rapidement pour rejoindre la rivière qui n'était pas loin. Yann suivit le véhicule sur son cheval, surveillant les alentours et étant à l'affut du moindre bruit. Ils finirent par atteindre la rivière, et se diriger vers un petit coin entouré d'arbres qui possédaient des longs feuillages. Une grande barque les y attendait. Yann aida le jeune Blake à faire monter les réfugiés dans la barque, soudain ils entendirent des bruits de chevaux au galop se rapprocher. Blake regarda Yann effrayé, l'adjoint du Shérif dégaina son arme, prêt à en découdre. Finalement les hommes arrivèrent à portée de torche, il s'agissait de la Milice de Mr.Cowton mené par Marlon. Ce dernier hurla :
Mar – Alors comme ça on essaye de faire fuir la propriété de Mr.Cowton ?
Y – J'essaye juste de les sauver de la barbarie n'est ce-pas Blake ?
Yann espérait avoir un quelconque soutien de la part de son nouvel ami, mais ce dernier répondit à la grande surprise de notre héros :
Bl – J'ai exécuté ma part du marché ! Donnez-moi mon argent.
Yann avait été piégé à cause de son sens de la justice, ce dernier qui ne l'avait jamais trahit auparavant. Marlow répondit calmement :
Mar – Voila ton paiement.
Il dégaina son arme et abattu le jeune homme d'une balle dans la tête. Il expliqua ensuite à Yann :
Mar – Rien de personnel. Tu gènes juste mon Patron du coup il fait ce qu'il sait faire de mieux, se débarrasser des éléments gênants.
Yann avait le regard baissé, la tête cachée par son chapeau. Il murmura alors :
Y – Du moment que la barque …
Une explosion l'interrompit. Il tourna la tête, et vit la barque en feu, avec des corps qui flottaient le long du fleuve. Marlow soupira :
Mar – Quel dommage … Mais bon, des fois certains sacrifices sont nécessaires.
Yann ne s'arrêta pas de fixer la barque. Son cerveau fit un parallèle des plus étranges avec un évènement qu'il avait observé durant la Guerre de Sécession. Il revoyait encore les corps des soldats brulés. L'un d'eux s'approcha de lui, le supplia de l'achever. Et très vite le soldat se transforma en la jeune fille noire qu'il avait aidée plus tôt dans la journée. Son sang ne fit qu'un tour. Il dégaina, se retourna et s'exclama avant de tirer :
Y – Allez tous en enfer ! Sudistes de merde !
Yann tira, abattant un des hommes de Marlow d'une seule balle. La Milice tenta d'être aussi rapide mais Yann les abattait avec une facilité des plus déconcertantes. Mais il arriva à court de balles. D'un geste rapide, il se jeta derrière un arbre pour se protéger des balles. La milice hurlait, une partie de ses membres cédant à la panique et l'autre insultait Yann d'être un nordiste. Yann rechargea, il savait qu'il ne restait plus que 6 hommes, en comptant Marlow. Il retourna dans le champ de bataille et se mit à tirer. Très vite il ressentit une très vive douleur dans le bras, puis dans la jambe. Mais il continua de tirer quelques secondes après, puis il s'effondra au sol. Il rouvrit les yeux quelques secondes après, et vit qu'il avait abattu tout le monde. Tout le monde excepté Marlow, qui bougeait péniblement, une balle ancrée dans sa jambe gauche. Yann regardait l'homme se mouvoir vers son pistolet sans dire un mot. On pouvait lire une grande rage, colère sur le visage de Marlow qui était déformé par la douleur. Il finit par être à portée du pistolet, il tendit sa main pour l'attraper mais c'est alors qu'il entendit un clic. Il tourna la tête, pour se retrouver face au pistolet de manche de Yann qui lui dit, le sourire aux lèvres :
Y – J'ai jamais pu t'encadrer.
Il tira. La balle traversa le crane de Marlow qui garda la même expression de stupeur et peur qu'il avait en regardait le pistolet. Yann se mit à regarder le ciel, puis pensant son heure arrivée, ferma les yeux et rejoignit enfin celle qui l'attendait depuis si longtemps.

Lorsqu'il rouvrit les yeux, il se trouvait dans une des cellules du bureau du Shérif. D'ailleurs ce dernier l'observait entouré de ses hommes. Yann lui demanda :
Y – Ca fait depuis combien que je suis ici ?
Car – 3 jours. Tu as fais un gros somme mon mignon.
Y- Chef je …
Car – Tu as bien merdé quand même. Tuer des hommes de sang-froid ainsi pour permettre à des noirs de s'échapper. Tu es dans le Sud ici.
Y – C'était un ..
Car – Estimes-toi heureux de ne pas être pendu, le juge a été clément avec toi. Par contre tu es un hors-la-loi maintenant, tu es radié de ton poste et ton statut de héros de guerre t'a été retiré.
Yann ne savait pas quoi répondre à ça. Le Shérif refusait d'écouter ce qu'il avait à dire. Son monde s'effondrait autour de lui. Les dernières choses qui lui permettaient de garder encore un peu d'estime pour lui-même lui avaient été retirées. Le Shérif reprit, son sourire à peine dissimilé :
Y – On va te lâcher en plein désert. Les charognards se chargeront de toi.
Le shérif s'en alla, malgré les cris de Yann qui l'ordonnait de l'écouter. Yann se rassit puis se mua dans le silence, sachant sa dernière heure arrivée.

Le jour de son exécution, Yann fut trainé dehors par les hommes de la milice de Mr.Cowton. La population observait la scène et proféraient des injures à l'encontre de notre ami. Un cortège s'était formé autour de Yann, soit disant pour le protéger, mais les badauds pouvaient lui balancer des objets au visage sans que le cortège n'intervienne. La route jusqu'au désert fut longue, Yann n'eut même pas le droit à un peu d'eau et il mourrait de soif. Au beau milieu de nulle part, le Cortège s'arrêta.
Yann avait les yeux bandés et le visage tuméfié, les hommes se mirent en cercle autour de lui. Un prêtre lui donnait les derniers sacrements. Un juge observait la scène, grattant sur un papier un rapport qui sera sans doute modifié par l'avocat de Mr.Cowton plus tard. Carter s'approcha de Yann, lui enleva le bandeau et lui dit :
Car – Tu as choisi le mauvais état mon ami. Que Dieu te pardonne.
Yann ne répondit pas. Carter remonta sur son cheval et ils s'en allèrent, malgré les réprimandes du Juge, évoquant le fait que Yann n'avait pas eu droit à de l'eau.
Yann regarda sans broncher les chevaux s'éloignés, puis il observa les alentours. Après quelques instants il décida de partir à l'opposé de la ville. Ses plaies étaient infectées, ces derniers n'ayant pas été parfaitement traitées, et il se déplaçait en boitant.
Il marcha durant des heures, la faim et la soif commençait à le dévorer. Quand à la fatigue et la douleur, elles rendaient ses pas de plus en plus lourds et pénibles.

 il titubait de plus en plus puis finit par s'effondrer lourdement sur le sol. Les vautours volaient au-dessus de lui, attendant le meilleur moment pour se nourrir. Ses cheveux blonds étaient couverts de poussières et sa bouche aussi sèche que le désert dans lequel il se trouvait. Ses yeux clairs regardaient dans le vide, il tendit sa main vers une ombre qui se dessinait au loin, pensant qu'il s'agissait de la mort venu le chercher. Il finit par s'écrouler de fatigue. Il entendit des bruits de pas, et lorsqu'il rouvrit les yeux, une femme était accroupie devant lui. Elle prit sa tête, et lui fit boire de l'eau. Elle se releva et dit à un homme portant une énorme croix sur le dos de faire monter Yann sur le dos du cheval. Alors que l'homme s'exécutait, elle lui chuchota :
L – Au fait … Moi c'est Lily.

The One I Used to Be
End.

Theme :
Shingeki No Bahamut Opening 1



bullet with butterfly wings - The Smashing Pumpkins


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