Posted by : Maxime Hamon lundi 11 avril 2016

Voici ce qui sert de début au beubarz, le tout premier épisode ! Enjoy

Une jeune femme, des longs cheveux-noirs et un énorme sac en bandoulière, se tenait devant l'entrée du Paquebot. C'était l'un des bâtiments principal de l'université de Lorient. Elle aggripait fermement la sangle de son sac. Elle traversa la foule d'étudiants puis se rendit à l'accueil de la fac. Derrière une vitre pleine de traces de doigts se cachait une vieille dame coiffée d'un chignon qui laissait échapper quelques mèches grises et noires. Elle semblait lasée de la vie. La jeune femme tenta de la sortir de sa torpeur :
? – Excusez-moi ?
La vielle dame grogna en guise de réponse :
? – C'est pour quoi ?
? – Heu … Heu … Je voudrais savoir où se déroule la prérentrée des Lettres Modernes.
Elle fixa la jeune femme pendant quelques instants, plongea ses yeux dans un énorme cahier puis après quelques secondes de recherche, elle indiqua :
? – 2ème Étage … Salle Bermudes.
? – Oh merci !!
? – Par contre … Vous êtes en retard … Ça a commencé y a trente minutes.
La jeune femme s'élança à toute vitesse vers les escaliers du vieux bâtiment. A chacun de ses pas, les planches de bois craquaient et l'escalier se mit à trembler, indiquant à toute l'université qu'elle était en retard et qu'il ne fallait pas se mettre en travers de sa route.
Une fois arrivée au 2ème étage, elle courut en direction de la fameuse salle, ou l'on pouvait entendre des noms s'échapper. Elle ne prit pas le temps de s'arrêter devant la classe pour faire une pause, et elle ouvrit la porte dans un énorme fracas alors que le prof demanda :
? – No …
Elle s'écria :
No – Je suis là !!!!
Toute la classe tourna la tête vers la jeune femme, qui était entrée les bras en avant dans la pièce. Le professeur la dévisagea puis il ironisa en s'exclamant :
? – En retard pour votre 1er jour mademoiselle. Quel exploit !
No – Je ne connais pas les bus du coin.
? – Gardez cette excuse pour plus tard ! Vous pouvez aller vous asseoir.
No – Hehe … Merci … encore désolé.
No balaya la classe du regard puis elle alla s'installer près d'une jeune femme a lunettes qui regardait sans cesse son portable et qui soupirait à chaque fois que le professeur ouvrait sa bouche. No la salua du regard mais sa voisine ne daigna même pas lui répondre.
No, un peu vexé, plongea la tête dans son sac pour oublier cette humiliation. Le professeur reprit son discours pour présenter les différentes infrastructures de l'université ainsi que les services à la disponibilité des élèves. No n'y prêta pas attention et s'amusa à regarder ses futurs camarades.

Il y avait un peu de tout, mais certains sortaient de lot. Devant elle se trouvait une blonde qui ne cessait de fixer une fille à lunettes qui était assise au rang juste devant elle. No envisagea après quelques secondes que cette dernière pouvait avoir des penchants pour l'autre bord. Plus loin, elle remarqua une brune qui ne se gênait pour rouler ses cigarettes en plein cours, et plus loin derrière elle, No remarqua une gothique accompagnée d'une jeune fille qui semblait extrêmement discrète.

Finalement, le discours finit beaucoup plus rapidement que prévu et le professeur libéra les élèves qui s'empressèrent de filer vers la cafétéria afin de déjeuner. No se leva de sa chaise, et constata qu'elle était la dernière dans la classe. Elle rangea vite fait ses affaires et s'apprêtait à sortir quand elle reçu un appel de sa mère. Elle décrocha et commença à discuter avec elle, restant immobile dans l'entrée de la classe, quand soudain:
? – Hum …
No ne réagit pas, elle continuait de débattre sur comment elle devait vivre sa vie. Le son se fit entendre à nouveau mais bien plus fort cette fois :
? – HEUM !
No, énervée, se retourna et hurla :
No – AH mais tu ne vois pas que …
Elle s'arrêta lorsqu'elle vit le regard de l'homme qui se trouvait derrière elle. C'était un rouquin avec un air de psychopathe. Ce dernier lui rétorqua calmement :
? – Pardon … mais j'aimerais passer.
No – Oui … Oui … Bien sur !
Elle se décala et laissa le jeune homme qui s'empressa d'attraper son portable alors qu'il quittait la pièce. No, intriguée, sortit à son tour de la classe et l'observa s'en aller. Elle vit de nombreux étudiants qui chuchotaient sur son passage. Cependant sa mère, qui était toujours au téléphone, la sortit de sa rêverie :
? – TU ENTENDS CE QUE JE TE DIS !?
No – Hein ? Oh mais tu arrêtes de me stigmatiser comme ça ? Les gens peuvent nous entendre puis …
Elles continuèrent leur dispute dans la rue, puis le bus et elle ne s'arrêta qu'une fois que No arriva chez elle. Elle balança son portable puis plongea dans son canapé qui venait à peine d'être installé. Son chat lui sauta sur le dos puis commença à lui pétrir l'arrière-train malgré les supplications de sa maîtresse. Elle resta allongée une dizaine de minutes, soupirant à intervalles réguliers. Elle alluma son pc et lança une chaîne d'information alors qu'en parallèle, elle feuilletait des cartes des forêts de la région éparpillés sur sa table de salon.

La journaliste évoquait le cas d'un vol d'une énorme quantité d'œuvres d'arts à Lille. No changea immédiatement d'onglet et écouta les propos de la journaliste. Cette dernière expliquait que cela faisait plusieurs semaines que la police recherchait la trace de l'auteur du vol le plus spectaculaire de ces dernières années. Des œuvres en tous genres auraient été volées, comme des peintures avec l'autoportrait d’Émile Bernard ou encore des sculptures. La police se concentra sur la piste de l'ennemi public numéro un dans la région, le voleur que jamais personne n'avait prit en flagrant délit, c'était une sorte de fantôme.
No coupa le son et ricana tout en replongeant dans ses cartes. Après une bonne heure à faire des croix et à se gratter la tête, No rangea le tout dans une boite, attrapa un sac d’où dépassait une pelle puis sortit de son appartement en courant.
Elle traversa la longue avenue qui la séparait de l'arrêt de bus, puis elle grimpa dans le 1er véhicule qui attendait près du petit abri, sans faire attention à la ligne que le bus devait suivre. Par chance, comme d'habitude, ce dernier la conduit à destination et lorsqu'elle descendit, elle se retrouva en face d'une immense forêt.
Elle remonta courageusement ses manches puis d'un pas assuré, elle pénétra l'immense étendue d'abres qui lui faisait face . Elle écrasait les champignons en marchant dessus ,le nez plongé dans sa carte, manquant plusieurs fois de se cogner contre un arbre.
Elle finit par s'arrêter, et commença à creuser. Après cinq bonnes minutes, elle vit que cela ne menait à rien, alors la jeune femme changea d'endroit, puis recommença, et ainsi de suite jusqu’à environ trois heures du matin.
Sur le chemin du retour, elle fit toute la route à pied, évitant de trop marcher près des routes ou de passer par les axes les plus fréquentés de nuit. Au milieu d'une rue, elle se retourna brusquement. Loin derrière d'elle, se tenaient deux hommes qui semblaient la suivre depuis un long moment. Elle les fixa un petit moment, puis elle emprunta une petite allée à sa droite. Dès qu'elle eut disparue, Les deux hommes foncèrent vers la fameuse ruelle, afin de l'y piéger, mais lorsqu'ils furent arrivés, elle n'y était pas. Elle s'était envolée. Ils tournèrent dans tous les sens mais rien n'y faisait, elle s'était envolée. Ils quittèrent la ruelle et coururent dans une direction opposée, espérant croiser la jeune femme.
Alors qu'ils disparaissaient dans la nuit, No, assise sur le bort du toit d'un immeuble les regardait d’un air moqueur, ses pieds se balançant dans le vide. Elle soupira et retomba sur le sol après de nombreuses pirouettes . Après une bonne heure de marche, elle arriva enfin chez elle et fit un plongeon dans son canapé, où elle s'endormit aussitôt.

Toute la semaine qui suivit, No fit des allers-retours entre chez elle et la fameuse forêt en question , tout en prenant soin d'échapper à chaque fois à ceux qui la traquaient. C'était une aubaine pour elle, cette semaine était dépourvue de cours afin de permettre aux étudiants de se préparer avant la reprise des cours. Le dimanche, après une énième nuit de recherches infructueuses, elle s'arrêta et jeta un coup d'œil derrière elle, puis, leva les yeux vers au ciel. Elle fixa l'astre qui illuminait sa route pendant quelques instants, puis en reprenant sa route, elle marmonna :
No – Qu'est ce que je fous là ?

Dans une chambre d'hôtel, les deux hommes qui stalkaient No étaient en visioconférence avec un homme d'un certain âge dotés d’yeux totalement blancs, comme ceux d’un aveugle. Il leur demanda :
? – Vous l'avez trouvé ?
? – Nous ne sommes pas sur que ce soit elle, mais ses agissements semblent correspondre à une personne se rend à la cachette de son butin , mais ce qui est bizarre, c'est qu'elle semble aller dans différents endroits de la forêt, donc nous pensons qu'elle essaye de brouiller les pistes.
? – Ce n'est pas étonnant venant de sa part. Elle est maligne après tout.
? – Elle a été suffisamment stupide pour vous doublez chef dans cette histoire.
? – Je commence à en douter puisque mes abrutis d'hommes de mains n'arrivent pas à attraper une simple voleuse d'œuvres d'arts.
? – Mais on dirait …. Qu'elle a une chance pas possible.
? – Sa chance finira par l'abandonner … Je veux que vous passiez bientôt à l'action. Rapportez-la-moi vivante, que je puisse lui montrer ce que va lui coûter d'avoir doublé le Baron Pycasau .
? – Bien ! Vous ne serrez pas déçu.
? – J'ai pourtant l'habitude … Fin bref …
Le baron mit fin à la conversation, et les 2 hommes quittèrent la chambre pour explorer la ville à la recherche de la fameuse voleuse. Une légende dans les recoins les plus sombres du Dark World. De nombreuses personnes avaient achetés ses services par le passé, avec des résultats plus que satisfaisants. Mais personne n'avait vu son visage et ainsi malgré son immense réputation, son identité restait enveloppée d'un épais mystère.

Après plusieurs semaines de cours, No avait réussit à se joindre à un groupe de filles de sa classe. Ce n'était pas les personnes les plus intéressantes qu'elles connaissaient mais au moins elles l'aidaient à se dire que finalement, y avait toujours pire que soi dans la vie.
Elle se mit à rêver pendant que ses potes de compagnie une fois encore se mettaient à fantasmer sur des chanteurs de boys band. Elle sortit de sa bulle lorsqu'elle remarqua le fameux rouquin qui se trouvait seul à une des tables de la fac. Intriguée, elle demanda à l'une des filles qui l'entouraient :
No – Dis-moi, il s'appelle comment le rouquin ?
? – Lui ? C'est Max. Il est dans notre classe tu sais.
No – Oui je sais mais je ne connaissais pas son prénom.
? – Il prend le train avec moi, mais il est trop chelou, J'ai cru comprendre qu'il était assez connu dans le coin, lui et sa bande de potes.
No – C'est un musicien ?
? – Je ne sais pas … Personne ne sait vraiment pourquoi en fait … Mais tout le monde le connaît dans la fac en tout cas.
No – Marrant … Tiens j'ai envie d'un café. Je reviens je vais faire un tour.
No se leva de sa chaise et se mit à déambuler dans les couloirs de l'université. Pendant qu'elle se baladait dans les étages, elle croisa une bande de filles. Elle passa au milieu de ces dernières, les mains dans ses poches. Les étudiantes grognèrent devant l'audace de la jeune parisienne. Une fois éloignée du groupe, elle sortit les mains de ses poches. Dans chacune de ses dernières se trouvaient un porte-monnaie. Elle sautilla de joie, se voyant déjà un bon plat de viande au restaurant. Mais un choc contre un obstacle la ramena à la réalité. Face à elle, Le fameux Max qui la regardait avec les mêmes yeux noirs que durant la prérentrée. No eut comme réflexe de faire un pas en arrière. Max baissa le regard sur ses mains puis la questionna :
M – Tu te balades avec plusieurs portes-monnaies toi ?
No, surprise d'entendre sa voix pour la première fois, ne sut pas quoi rétorquer. Max formula lui-même la réponse :
M - Après tout ça ne me regarde pas. Penses à faire attention ou tu marches, ce n'est pas la première fois que ça arrive.
Il reprit sa route, et se dirigea vers l'une des salles infos. No, resta immobile pendant plusieurs secondes, puis se rua, folle furieuse, dans la classe ou était entré Max. A l'intérieur, elle survola les postes un par un, et aperçut le rouquin qui surfait tranquillement sur Internet. Elle s'installa à coté de lui, et se mit à faire semblant de naviguer sur la toile. L'ambiance était lourde et électrique, aucun des deux ne dit un mot pendant de longues minutes. No jetait des coups d’oeil de temps en temps vers Max, qui avait le visage figé sur son écran. Elle tenta d'amorcer une conversation en toussant, ou en essayant d'attirer son attention. Mais rien n'y faisait. Max finit par se lever, et il quitta la salle. No fit de même, tout en prenant soin de le suivre avec une certaine distance de sécurité. Elle s'arrêta à coté de lui sous l'abribus et attendit qu'il monte dans un véhicule pour lâcher prise. Une fois ce dernier loin, elle reprit le contrôle d'elle-même et se dit :
No- Qu'est ce que je viens de faire …. Il va croire que je suis folle.
Max, qui était dans le bus, appela aussitôt un de ses amis. Il attendit quelques secondes puis son pote finit par répondre :
? – Hum … Qu'est ce que tu veux ?
M –Tu vas jamais le croire !
? – Bon écoutes si c'est encore une …
M – J'ai été suivit par une fille !
? - … Histoire à la … Pardon ? Redis-moi ça !
M – Bah en fait, j'essaye depuis quelques temps de me faire des amis dans la classe, mais bizarrement … J'ai du mal … Je ne comprends vraiment pas pourquoi.
? – Je sais, tu m'en as parlé.
M – Bref ! Elle s'est mit à me suivre sans raison, elle s'est mise à côté de moi en salle info … Mais j'ai pas réussit à lui parler.
? – Cbien toi ça … Bon on en reparle quand tu rentres. Oublies pas, y a une réunion des beubarz ce soir.
M – Ouais, ouais. Je sais.
Max raccrocha et plaqua son front contre la vitre, regardant le paysage qui défilait devant ses yeux. Les deux gorilles qui suivaient la Marmotte, alias No, depuis plusieurs jours se tenaient devant son immeuble, avec chacun une paire de lunettes pour cacher leurs yeux.

No soupira. Elle regardait le plafond de son appartement, son canapé entouré d'une dizaine de cartes, toutes rayées. Elle marmonna :
No – Je suis foutue … Ils vont me tomber dessus … Baron Pycasau de mes … Qui l'eut cru que je me ferais doubler un jour … N'empêche … Balèzes les types … Ce n'est pas humain de faire quelque chose comme ça … Même moi je n'aurais pas pu le faire … Je vais me commander une pizza, ça me changera les idées.
La jeune femme attrapa son téléphone, et contacta la pizzeria la plus proche afin de se faire livrer.

Les 2 hommes de mains du Baron Pycasau étaient immobiles en face de son immeuble. Malgré la nuit noire, ils portaient des lunettes de soleil. L'un d'eux les enleva, révélant des yeux blancs comme la neige. Ils dégainèrent d'immenses griffes et s'apprêtaient à entrer dans le bâtiment quand une voix les interrompit :
? – Je peux savoir ce que vous faites messieurs ?
Les 2 démons se retournèrent. Face à eux se tenaient 7 personnes, donc on ne pouvait voir le visage à cause du manque de luminosité. Le démon le plus grand rétorqua avec une question :
? – Vous êtes qui vous d'abord ?!
Un géant avec des lunettes répondit :
? - Mes ptits choux, Vous vous êtes fait un peu trop remarquer ces derniers temps … On ne peut pas fermer les yeux là-dessus
Un autre, avec un sabre gigantesque dans le dos enchaîna:
? –Puis ça ne sert à rien que vous connaissiez vos noms. Vous ne serez plus capable de les prononcer dans quelques secondes.
Le second démon se figea, son visage devint blême. Il murmura :
? – Je les connais ces types … Le boss en parlait … Ils sont dangereux …
Le plus grand riposta :
? - J'en ai rien à faire !!! Ce sont des humains après tout !!!
Sans prévenir, il généra une boule d'énergie rouge et la cracha vers les 7 humains qui ne bronchèrent pas. L'orbe était sur le point de les percuter mais l'un des hommes, avec un superbe brushing et des lunettes la stoppa d'un geste de la main. Il la repoussa, toujours avec un petit geste de la main, et les hurlements du démon ne l'empêchèrent pas de la recevoir en pleine visage, provoquant une explosion rouge sang qui le décapita sur le coup.
L'autre démon tomba sur les fesses, tremblotant de peur. Chose qu'il ne devrait pas ressentir, c'est lui qui devrait instiguer la peur chez ses ennemis. Les 7 humains s'approchèrent de lui, l'encerclèrent et l'un d'eux sortit de son sac une énorme lampe, qu'il alluma, dévoilant le visage de Max. Il chuchota :
M – Si tu veux bien répondre à quelques-unes de nos questions … Nous te laisserons répartir.
Le démon bégaya comme réponse :
? – Et si je refuse ?
L'homme a sabre dégaina son arme, la mit sous la gorge du démon, et Max reprit :
M – Bien … On devra se montrer un peu plus persuasif … Alors … Par quoi on commence ?

No marchait tranquillement, un carton de pizza fumant dans les mains. Elle grogna :
No – Je t'en foutrais des « trop loin pour se faire livrer » … Bordel … ET ILS REPARENT QUAND CES FOUTUES LUMIERES ?!
No s'arrêta devant sa porte d'immeuble, chercha ses clés puis s'arrêta net lorsqu'elle sentit une drôle d'odeur. Méfiante de nature, elle regarda autour d'elle et remarqua une voiture stationnée quelques mètres plus loin, de l'autre côté de la rue près de l'église. Elle la fixa quelques secondes, puis la voiture finit par s'en aller. La marmotte s'empressa de rentrer chez elle, s'enferma à double monture et passa la nuit à ne dormir que d'un seul œil.

? – Monsieur ?
Le Baron Pycasau était assit dans son immense galerie, avec des œuvres de toutes sortes. Des tableaux de Picasso, Van Gogh et autres, qui ont été remplacé par des copies dans les musées d'ou ils proviennent. Il répondit :
BP – Quoi ?
? – L'un de vos hommes est revenu de sa mission.
BP – Quoi ? Sans ma permission ?! Et ou est le second ?
? – Mort.
Bp … Faites le-entrer.
Le démon entra, encore traumatisé de sa rencontre avec Max et sa bande. Il alla directement s'asseoir en face de son patron qui le dévisageait des pieds à la tête. Pycasau prit une chaise, et s'installa juste en face de son homme qui sursautait au moindre bruit. Le vieil homme, donc la chevelure blanche touchait presque le sol, demanda distinctement :
Bp – Alors tu vas me dire calmement ce qu'il s'est passé, sans oublier aucun détail, on est d'accord ?
? – Oui Boss.
Bp – Vas-y.
? – Alors on s'apprêtait à intercepter la voleuse quand sept gars nous sont tombés dessus. Ils ont tué Drax puis ils m'ont emmené dans une sorte d'entrepôt pour me poser des questions sur l'ordre du Mauvais Saint. Comme je ne savais rien, ils m'ont demandé qui m'employait puis ils m'ont relâché.
Bp – c'est tout ?
? – A peu près tout ?
Bp – L'ordre du Mauvais Saint … Ca fait des années que j'ai pas entendu ce nom. C'était un groupe qui souhaitait ressuscité un dieu démon très ancien en récoltant des objets d'arts sacrificiels disséminés partout dans le monde … Je pensais qu'ils avaient été éradiqués … Comme quoi …
? – Et pour ces humains ?
Bp – Sûrement ceux dont je t'avais parlé … C'est tant mieux s'ils ne nous cherchent pas nous … On va pouvoir se concentrer sur la voleuse.
? – Et moi ?
Bp – Toi ?
D'un geste quasi-invisible, Pycasau coupa la tête du démon, qui roula par la suite sur le sol. Pycasau reprit :
Bp – Tu vas prendre une retraire anticipée … Je vais m'occuper personnellement d'elle.
Les jours qui suivirent, Max et No se rapprochèrent et devinrent de bons amis. Elle l'invita à une soirée ou malgré elle, elle finit avachie par terre en implorant de l'achever mais ceci eut le mérite de faire rire Max. Finalement derrière sa carapace se cachait une personne extrêmement timide et gentille, tout le contraire de ce que semblait traduire son regard noir permanent. D'ailleurs elle lui en parlait plutôt souvent :
No – Tu sais … Ca risque de faire fuir les gens à force.
M – Hum …
No – Nan mais je dis ça pour toi. Tu vois Manon ?
M – La blonde là ?
No – Oui ! Elle ! J'ai cru entendre qu'elle avait peur de toi.
M – Peur de … Sérieux ?
No – On ne peut plus sérieuse.
M – Attends je vais te montrer si je fais peur.
Max se leva, s'approcha d'une femme qui était à la machine à café et dans un élan héroique, s'écria :
M – Bonjour ! Comment allez-vous ?
Ne l'ayant pas entendu arriver, la jeune fille sursauta, glissa sur une flaque de café et se fracassa le crâne sur une poubelle. Max revint quelques secondes après à sa place initiale en marmonnant :
M – En fait ... j'suis pas fait pour le social.
No – C'est pas grave Rodolph !
M – Arrêtes de m'appeler comme ça !!

Alors qu'ils discutaient tranquillement tout en mangeant leur repas du midi, No interrogea Max sur sa bande de potes :
No – Tiens j'ai cru entendre que tu étais connu dans le coin.
Max recracha la moitié de son sandwich sur Gaby qui se trouvait en face de lui. Il s'essuya la bouche et répondit, étonnée de la question de la marmotte :
M – Qu'est ce qui te fait dire ça ?
No – Laura et ses potes qui m'en parlaient.
Gab – Tiens ca me fait penser … Tu ne leur parles plus ?
No – Elles me servent plus à rien maintenant que j'ai des vrais amis.
S – Un peu cruel de ta part.
No – Si tu savais. Bref alors … Oh putain !
Max avait disparu. Les filles se mirent à fouiller la fac du regard, mais il était nulle part. Il s'était envolé en laissant ses affaires. No, pour se venger de cet affront, en profita pour fouiller dedans. Alors qu'elle feuilletait ses trieurs, elle remarqua des papiers qui avaient pour sujet L'Ordre du Mauvais Saint. No fut immédiatement intéressé. Sandra lui demanda :
S – C'est quoi ?
No – L'ordre du Mauvais Saint … D'après la légende … C'était des démons qui volaient des œuvres d'arts qui avaient été crée via un procédé spécifique. Elles pourraient ainsi servir dans un rituel pour invoquer un démon légendaire.
G- Flippant … Y a quoi comme œuvre ?
No – Alors y a … l'autoportrait d'Emilie Bernard …
S – Tiens il a été volé y a pas longtemps celui-là en plus.. Marrant !
No frissonna. Cela paraissait tellement fou et si crédible à la fois. La scène lui revenait encore une fois en tête.

La nuit. Le musée de Lille. Un gardien se baladait tranquillement dans les galeries, lampe de poche à la main. Il profitait pour faire des pauses de temps en temps . Les lumières bleues des projecteurs au sol se reflétaient sur les différents tableaux, qui semblaient avoir un aspect totalement différent que lorsqu'ils sont illuminés par la lumière de jour. C'était comme si ils appartenaient à un autre monde, une autre dimension. Le gardien reprit sa route et disparu dans l'aile de l'art contemporain.
Aussitôt après, une ombre plongea du toit et après un salto avant dans les airs, atterrit sur ses pieds. Cette personne était vêtue d'un long manteau noir et elle portait des petits escarpins tous noirs et très mignons . Elle regarda autour d'elle, se rapprocha des tableaux un par un puis elle s'arrêta en face de l'un d'eux. C'était l'autoportrait d'Emilie-Bernard. La jeune femme, qui portait un masque entièrement noir, le retira pour mieux apprécier l'œuvre. Il s'agissait de No. C'était elle la fameuse voleuse légendaire dont parlaient les membres du Dark World. Elle contempla le tableau, en retourna le miondre coup de pinceau puis murmura :
No – Un jeu d'enfant !
Elle sortit des outils de sa ceinture à gadgets puis s'apprêtait à commencer son travail sur l'œuvre quand des bruits de pas la stoppèrent aussitôt. Elle regarda derrière elle, et vit trois ombres s'approcher d'elle. D'un bond, elle s'agrippa au mur et alla se planquer derrière l'une des alcôves du musée. Elle n'arrivait pas à discerner leurs visages, elle remarqua juste la main ensanglantée tenant un cœur noir qui était imprimé sur le devant de leurs habits. Ils se stoppèrent devant le fameux portrait, et le plus grand d'entre eux, qui semblait être un véritable géant, s'avança pour l'arracher du mur. No, qui ne voulait pas laisser sa proie à une bande d'amateurs, prit de l'élan pour plonger dans leur direction mais la voix du gardien l'en empêcha :
Gar – Hey ! Je peux savoir ce que vous faites là ?
Armé d'un tazer, il tenait en joue les trois voleurs. Ces derniers se retournèrent très lentement, celui au centre rétorqua :
? – Nous reprenons ce qui nous appartient … Pourquoi cette question ?
Gar – Ce tableau est au musée ! Vous n'avez aucun droit dessus !
? – Vous croyez ?
Elle fit signe au géant, qui marcha en direction du gardien. Le pauvre homme lui demanda de reculer, de ne pas s'approcher plus près, mais l'immense gorille n'écoutait pas, il avançait inexorablement. N'ayant aucune réponse à ses menaces, le gardien tira sur le colosse. Les pointes du tazer se plantèrent en pleine poitrine, risquant de le tuer sur le coup. Mais rien ne se passa. Enfin si, l'arme fonctionnait parfaitement, mais pour une raison inconnue, cela ne l'affectait pas. D'un geste, la brute attrapa le gardien d'une seule main, et mit fin à ses cris en lui broyant le crâne. No laissa échapper un petit cri de surprise et d'effroi, suffisamment fort pour que l'un des trois l'entende. Il tourna la tête d'un seul coup et posa directement les yeux sur la marmotte, qui était piégé.
Il susurra :
? – Tiens … Tiens … La fameuse voleuse … Quelle aubaine !
No savait qu'elle avait peu de chance de s'en sortir indemne alors elle tenta le tout pour le tout. Sur ses bras se trouvaient des grappins rétractables. Elle les dégaina et se mit à virevolter juste sous le plafond pour rester à distance des dangereux individus qui se trouvaient plus bas. L'un des trois hommes attrapa un banc qui traînait par là, l'arracha du sol, et l'envoya sur No alors qu'elle venait d'envoyer son grappin dans l'entrée qu'elle avait utilisé pour infiltrer dans le musée. Puis ce fut le trou noir.
Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle se trouvait dans la conduite d’aération. Du sang coulait de son front et elle avait plusieurs bleus sur le corps. Elle avait du recevoir le banc de plein fouet mais son grappin l'a empêché de faire une chute de plusieurs mètres, l'amenant hors de portée de ses agresseurs. Elle s'échappa du Musée malgré le fait que son esprit soit encore confus, échappant  de peu à la police, et elle rentra discrètement chez elle sans se faire remarquer. Elle soigna ses blessures puis alla finir la nuit dans son lit, décidant de remettre les questions au lendemain.
Le matin qui suivit, elle apprit en se levant que plusieurs œuvres avaient été dérobés au musée, dont le fameux autoportrait. Hors elle savait par conséquent qu'elle ne pourrait pas honorer le contrat de Pycasau. Cependant ce dernier n'allait pas le croire, car les trois mystérieux voleurs avaient prit soin de reproduire la méthode de travail de No durant ses vols. Ils l'avaient mit dans la pire des situations possibles. Alors pour protéger sa famille, elle décida de quitter la ville pendant quelques temps, prétextant des études. Elle pensait rejoindre sa mère en Bretagne, elle avait d'ailleurs caché un énorme butin dans une forêt de coin. De quoi vivre tranquillement pour un très long moment. C'était la forêt de … de … de … Et oui. Le choc lui avait tout fait oublié sur sa cachette. Pas de chance, n'est ce pas ?

Max revint finalement à leur table. Il remarqua le teint pâle de No. Inquiet, il lui demanda :
M – Ca ne va pas ?
No – Si … Ca va.
M – On peut en …
No – Ca va je t'ai dis.
Max, coupé dans son élan, ne chercha pas plus loin et alla s'asseoir. No ne dit plus un mot du reste de la journée. Max tenta, après être rentré chez lui, de lui faire cracher le morceau toute la soirée mais soit elle éludait la question soit elle se mettait à ne plus répondre. Max, résigné, passa à autre chose.

Une semaine plus tard, alors qu'ils allaient tous en cours, Max annonça à ses amis :
M – Bon je vous en avais déjà parlé plusieurs fois mais durant les prochaines vacances, moi et les potes ont organise une soirée pour nous 20 ans.
S – Vrai ?! C'est super cool !
M – En gros on fête quatre anniversaires en même temps, chacun doit ramener des amis extérieurs à la bande, et j'ai tout de suite pensé à vous !
G – Cool.
No – Je sais pas … J'ai pas trop le moral en ce moment.
Max tourna les yeux et lui dit :
M – Justement ca va te faire du bien ! Je sais que ce n'est pas la fête en ce moment entre toi et ton copain, mais ce serait vraiment cool que tu viennes ! En plus j'ai des potes géniaux à vous présenter. Donc notamment un pour toi No mais je garde la surprise, tu vas voir il est top.
No – Bon … Je dis pas nan … Je te tiens au courant !
M – Non tu viens il n'y pas a discuter !!
No – Bon !!Bon !!
La journée une fois finie, No rentra chez elle. Lorsqu'elle arriva, elle regarda son appartement. Tout était vide. Elle était toute seule, elle n'avait rien rangé depuis plusieurs jours, elle n'avait pas la foi. Son copain du moment était tout le temps absent, la recherche de son butin n'avançait pas et enfin, elle se sentait en permanence sous la menace du Baron Pycasau. Elle finit par se dire que la fête d'anniversaire pourrait lui changer les idées.

Une voiture s'arrêta en pleine nuit devant l'un des plus luxueux hôtels de Lorient. Le Baron Pycasau en personne s'extirpa du véhicule et déclara alors qu'il checkait les alentours :
BP – Ne t’inquiètes pas ma chère voleuse … J'arrive !!

Le jour J arriva, Sandra,Gaby et No se retrouvèrent devant la Fac de Lorient. Une fois parées, elles se mirent en route pour Vannes. No était totalement enthousiaste à l'idée de rencontrer les potes de Max, surtout le fameux Rom dont le rouquin lui vantait souvent les mérites. Après vingt minutes de route, No constata qu'une voiture les suivait, et cette dernière, elle la connaissait que trop bien. C'était une énorme berline blanche et noire, avec des vitres tentées et les initiales du Baron gravées sur le pare-choc avant.
Elle ne savait pas quoi faire. Ils devaient les suivre depuis Lorient au moins. Ils ne voulaient pas impliquer les filles là-dedans mais c'était déjà trop tard. Sans réfléchir, elle appela la première qui lui passa par la tête.

? - Ton Téléphone putain !
Une main ramassa un téléphone qui vibrait sur une table et décrocha
M – Allo No ? Quelque chose ne vas pas ?

Comment ça a commencé 1ère partie.
Fin.

Theme : A Cool Cat in Town


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